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Final Report

Le problème environnemental

Le problème environnemental auquel nous sommes confrontés concerne l’utilisation d’huiles minérales de synthèse dans le fluxage / rodage des transmissions et des engrenages. En effet les lubrifiants d’origine minérale ont un impact élevé sur l’environnement : depuis la consommation d’énergie et la production de CO2, jusqu’à la pollution de l’eau, il suffit de savoir qu’un litre d’huile peut contaminer un million de litres d’eau. Par ailleurs la technologie actuellement disponible et utilisée par les fabricants, à savoir la régénération, ne donne pas entière satisfaction du point de vue de l’environnement : les lubrifiants par exemple comportent des substances dangereuses. C’est dans ce contexte qu’a été lancé le projet de recherche pour une alternative fiable et performante.

Objectifs du projet

Le projet voulait démontrer la possibilité de faire un prétraitement alternatif à haute puissance des transmissions et des engrenages, à travers l’emploi successif de particules de graphite en suspension récupérées des mélanges de glycérol et biolubrifiants. La mise en place d’une ligne pilote devait permettre :

  • de réduire en moyenne l’émission de CO2 de 4000 kg par an,
  • d’éliminer les composés nocifs hautement raffinés (les huiles minérales ou dialkyldithiophosphates),
  • de supprimer la pollution de l’environnement dérivant du déversement d’hydrocarbures,
  • de récupérer le glycérol d’autres procédés de production.

Le fluxage / traitement de graphite dans les particules en suspension visait à garantir la protection de l’oxygène et le refroidissement suffisant des pièces en mouvement de la transmission. C’est un fait établi que la stabilisation temporaire et réversible des biolubrifiants permet leur utilisation dans les phases successives, sans problèmes liés à la haute biodégradabilité des huiles, qui les rend sensibles aux attaques des bactéries et des champignons.

      Pour atteindre ces objectifs, nous avons mis en œuvre les actions suivantes :

  • optimisation des dimensions des particules de graphite et de la concentration en glycérol afin de créer une suspension adaptée au fluxage préliminaire / rodage des transmissions,
  • conception et réalisation d’un bassin de récupération fonctionnant avec du biolubrifiant à inserts en aluminium de manière à fournir une protection antibactérienne et antifongique,
  • conception et réalisation du circuit de chauffage du biolubrifiant, alimenté par de l’énergie solaire et de l’énergie cinétique,
  • conception et réalisation d’une station de filtrage / séparation des lubrifiants, tant pour les suspensions solides que liquides, et mise en place d’aimants permanents pour la création d’un champ magnétique à gradients élevés,
  • essais de fluxage et détermination des températures de fonctionnement les plus appropriées pour les biolubrifiants et mesures de la consommation d’énergie, des performances et de la durée des biolubrifiants,
  • essais sur le terrain des tracteurs avec des clients de référence et définition des améliorations possibles,
  • définition des procédures de recyclage.

Les principaux résultats environnementaux obtenus :

  • remplacement complet des huiles synthétiques par des biolubrifiants,
  • récupération de 4000 litres / an de glycérol pour fluxage, en utilisant de préférence le glycérol obtenu comme sous-produit de la production de biodiesel,
  • réduction de la production de CO2 (1.150-670 kg / Mg  de lubrifiant en moins) par rapport à une autre huile minérale,
  • réduction des émissions de gaz (- 20%),
  • baisse de la consommation d’huile grâce au fluxage, en moyenne 60 litres par transmission,
  • huiles moins polluantes et plus sûres, ne contenant pas d’huiles minérales nocives hautement raffinées ni dialkyldithiophosphates,
  • protection de l’eau et du sol contre les déversements occasionnels, en cas d‘utilisation de biolubrifiants même pendant la durée de vie du tracteur,
  • utilisation de sources renouvelables.

Life+ est l’instrument financier pour la mise en œuvre de la politique communautaire en matière d’environnement. Le but de ce programme européen est d’apporter un soutien spécifique aux mesures et aux projets ayant une valeur ajoutée pour la mise en place, l’actualisation et le développement de l’action communautaire dans le domaine environnemental.

Le programme se subdivise en trois volets :

  1. Life+ « Nature et Biodiversité » dont l’objectif principal est : protéger, conserver, restaurer, surveiller et faciliter le fonctionnement des systèmes naturels, des habitats naturels, de la faune et de la flore sauvages, en vue d’enrayer la perte de biodiversité, y compris la diversité des ressources génétiques, au sein de l’Union européenne.
  2. Life+ « Politique et Gouvernance en matière d’environnement » dont l’objectif principal est : mettre en œuvre, actualiser et développer la politique et le droit communautaires en matière d’environnement ; combler le gap entre recherche, mise en place à large échelle et promouvoir des solutions novatrices.
  3. Life+ « Information et Communication » dont l’objectif principal est : assurer la diffusion d’informations sur les questions environnementales et la sensibilisation à ces questions.

Pour en savoir plus : http://ec.europa.eu/environment/life/index.htm, www.minambiente.it